Du Labyrinthe à la Cathédrale
ou
des ténèbres à la lumière.
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     En mars 1999, Guy-Claude Mouny a publié un ouvrage "RENNES-LE-CHÂTEAU" auquel, sans le savoir, j'ai largement collaboré puisque l'auteur a utilisé de nombreuses informations résultant de mes recherches ou de celles de certains autres chercheurs que je lui avais signalés. Parfois, il précise qui sont les "découvreurs", parfois il s'en abstient.
      Souvent, on ne peut que constater qu'il déforme quelque peu les "révélations" qui ont pu lui être faites, manipulant ainsi les informations pour qu'elles viennent servir le développement de ses théories bien souvent mal assises.... phénomène bien connu.

     En octobre 1999, Guy-Claude Mouny  a, de nouveau, sorti un ouvrage assez copieux, "LA SYMBOLIQUE DES DIEUX". Les mêmes phénomènes que dans "RENNES-LE-CHÂTEAU" sont aisément repérables. Ayant été personnellement cité  dans ce livre, ayant constaté que des affirmations totalement erronées ont été écrites, j'ai décidé d'intervenir pour rétablir la Vérité. M. Mouny ne m'a-t-il pas écrit, le 21 mai 1998 : " Je ne dis pas que tes propos ne sont pas Vérité, je dis que cette Vérité n'est pas celle que j'attends."

     Toutefois, conscient du fait que ce genre d'intervention de ma part pourrait être perçu comme une vulgaire et sordide querelle d'auteurs, je me suis contenté de relever une des nombreuses erreurs afin de démontrer aux lecteurs l'importance de certains "détails" qui, depuis des siècles, nous empêchent de remettre en cause un Savoir officiel, nous maintiennent dans la confusion, entretiennent chez nous des ignorances qui nous rendent serviles devant des idéologies conçues uniquement dans le but d'asservir certains humains au profit d'autres... M. Mouny n'échappe pas à cette règle.

     En page 169 de "RENNES-LE-CHÂTEAU", on peut lire ceci :

    " Quoiqu'il en soit, ce qui est gravé à la porte de l'église est beaucoup plus conventionnel, Hic domus Dei est et porta coeli, ce qui malgré d'hypothétiques jeux de mots avec la langue grecque et faisant intervenir le mot entrailles, veut dire vraisemblablement et tout simplement qu'"ici est la maison de Dieu et porte du Ciel".

     Il se trouve que c'est moi qui ai indiqué l'existence de ce genre d'inscription sur le fronton de certaines églises à M. Guy-Claude Mouny, lui signalant un problème important : sur le fronton de certaines autres églises, l'inscription gravée dans la pierre différait d'une lettre. Ainsi, on pouvait lire : "Hic est domus Dei et porta cAeli". Pouvait-on parler d'une faute de frappe ?

     Je n'avais personnellement aucun mérite à évoquer avec M. Mouny ce détail. En effet, un de mes amis m'avait remis, en 1994, un fantastique fascicule, bourré d'informations surprenantes et novatrices écrit par un ingénieur alsacien, Maurice ROSART. Maurice ROSART est très bien connu, de manière officielle; il a mis en évidence, à la cathédrale de Strasbourg, le "Rayon vert", hallucinant phénomène qui, chaque année, attire à Strasbourg nombre de curieux et les médias.

     Il n'y a pas d'hypothétiques jeux de mots avec la langue grecque faisant intervenir le mot entrailles, dans la traduction de cette phrase. M. Mouny ignore la langue grecque et je lui avais donc précisé que, comme l'indiquait Maurice ROSART, le mot "COELI" était la racine du mot "coelioscopie", lequel mot désigne un examen médical des intestins, ce qui est tout à fait logique puisque, dans la langue grecque que je m'honore de connaître, le mot "kilia" désigne le ventre.

     D'ailleurs, pour s'en convaincre de manière définitive, il suffit de consulter le premier dictionnaire venu et de se livrer à deux recherches très rapides. Cherchez le mot "coelioscopie". S'il n'y est pas, rabattez-vous sur le mot "coeliaque". On vous indique qu'il vient du grec "koilia, ventre". Cherchez ensuite le mot "ciel". On vous indique qu'il vient du latin "caelum".

     Chacun, alors, de lui-même, avec des moyens simples et rapides, constatera, comme j'ai pu le faire, que Maurice ROSART a mis le doigt sur un "détail" bien étrange. On ne peut alors s'empêcher de penser au "lapsus linguae" si enrichissant dont nous a entretenu Freud. Les graveurs de pierre, bâtisseurs de cathédrales, ou sous les ordres des bâtisseurs de cathédrales, auraient-ils pu commettre une telle erreur ?

     Si l'on se réfère au Dictionnaire GAFFIOT, référence en matière de traductions latines, on pourrait le penser : Maurice ROSART nous indique que, dans son édition de 1934, en page 239, le GAFFIOT précise, pour COELUM : "Orthographe défectueuse, voir CAELUS".

     Mais l'Eglise nous a, depuis des siècles, démontré avec quel "talent" elle était capable de dissimuler la Vérité, de la manipuler, de la tronquer, pour des raisons qui sont les siennes, qui m'apparaissent comme légitimes et que j'approuve... tout en affirmant que notre époque ne justifie plus cette attitude "jésuitique" : les hommes sont en passe de devenir des HOMMES dignes de ce nom. Il importe donc de leur faire enfin une totale confiance afin qu'il puissent TOUS devenir ce  pourquoi ils ont TOUS été créés : des êtres à l'image de "Dieu", capables de s'aimer les uns et les autres, de manière désintéressée et solidaire, dans le respect mutuel des uns et des autres, dans le respect de la vie.

     Alors, peut-on croire le latin officiel qui nous a été communiqué par l'Eglise ? Peut-on croire un dictionnaire écrit à une époque où la société "laïque" était encore loin d'être vraiment indépendante de toute prégnance religieuse ? Chacun parmi les lecteurs de ce texte, se déterminera en conscience sur ce délicat problème.

     J'affirme, et d'autres avec moi, que "Hic est domus Dei et porta COELI" n'a qu'une traduction : "Ceci est la maison de Dieu et la porte des entrailles".

     J'avoue ne pas bien comprendre ce qui peut choquer dans cette traduction. En effet, dans une prière à Notre-Dame, Marie, prière parfaitement connue de tous, petits et grands, on nous parle de Jésus, le fruit de ses entrailles. Les cathédrales sont quasiment toutes des "Notre- Dame". Nombre d'entre elles comportent, dans leur nef,  un Labyrinthe, représenté sur le sol, et qui, à des moments très précis de l'année, reçoit de la part du Soleil un éclairage très particulier, symboliquement chargé d'un sens de fécondation.

     Ainsi que je ne cesse de le répéter, le Labyrinthe originel de Gortyne avait la forme délibérément élaborée d'un utérus ("utérus", en grec, se dit "mithra", de nos jours encore), était un lieu de culte réservé, dans l'Antiquité, au mithraïsme, religion qui, il y a 2000 ans et jusqu'au IV ème siècle, était une concurrente sérieuse du christianisme lequel a su remarquablement
 

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