Il y a plus de 50 ans mourait un personnage très particulier qui a marqué son époque d’une manière stupéfiante . Il avait manifesté des « dons » de clairvoyance très particuliers, tant dans son présent que pour notre avenir.
    Je vais ici citer in extenso un article paru  dans le numéro 37 de la revue « PLANETE », de novembre/décembre 1967. Cette revue très célèbre était alors dirigée par Louis PAUWELS. Coïncidence surprenante : le même numéro comporte un article intitulé « On vient de découvrir la Pompéi crétoise », avec pour sous-titre : « Entre la Crète et l’Atlantide, trois archéologues ont tendu un fragile fil d’Ariane » … L’article était consacré à la découverte du village d’Akrotiri, sir l’île de Santorin : il posait des EVIDENCES à propos des liens entre la civilisation minoenne et la civilisation atlante telle que décrite par Platon dans le Timée et le Critias. 33 ans après, nous sommes revenus au même point, à  cette nuance près que des révélations absolument convaincantes ont été faites qui ne peuvent que dissiper les derniers doutes.
 
 

Le plus grand des guérisseurs

EDGAR CAYCE







Il aurait tellement préféré être comme tout le monde

    "Vous avez dans cette pièce le corps de Al C. Layne. Vous devez examiner ce corps soigneusement, étudier son état et , plus spécialement toutes ses parties malades. Vous devez donner la cause des malaises et suggérer le traitement qui doit amener la guérison.» ]
    Al Layne s'interrompit et s’apprêta á prendre des notes. Il retenait son souffle. Le crayon tremblait entre ses doigts. Les résultats qu’il espérait obtenir étaient à tel point fantastiques qu’il osait à peine les envisager. Devant lui, étendu, Edgar Cayce était endormi du profond sommeil hypnotique dans lequel il s’était lui-même plongé. Sa voix résonna soudain, très claire:
    « Oui. Nous avons ici le corps de Al C. Layne. Nous l’avons examiné soigneusement. Maintenant, voici le compte rendu de l’état dans lequel nous avons trouvé ce corps... »
    Il parlait d’un ton tranchant, incisif. Le crayon de Layne courait sur le bloc-notes. Les feuillets, l’un après l’autre s’entassaient sur la table... Layne écrivait inlassablement.  Edgar Cayce se tut enfin et après un assez long moment ouvrit les yeux, bâilla et se mit sur son séant, Il jeta à Layne un regard anxieux :
    - Avez-vous obtenu quelque chose? questionna-t-il.
    - Si j’ai obtenu quelque chose...? fit Layne avec un accent où se mêlaient respect et frayeur. Vous m'avez tout dit. Jamais rien de semblable n’a été rapporté dans les annales du monde. Vous êtes un phénomène, Edgar. Vous avez décrit mes symptômes mieux que je n'aurais pu le faire moi-même. Vous m'avez expliqué exactement ce qui ne fonctionnait pas et vous m’avez donné une ordonnance détaillée de médicaments et de traitements pour me guérir. J'ai tout noté là-dessus...Regardez...
Édgar Cayce jeta un coup d'oeil sur quelques-uns des feuillets couverts d’une écriture serrée et se renversa sur son oreiller :
    - Je n'ai jamais pu dire cela, répliqua-t-il incrédule. Je n'ai jamais lu ni entendu la plupart de ces mots. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'ils signifient. Je ne sais pas même comment les prononcer.
    - Vous les avez prononcés en dormant, répliqua Layne avec autorité. Certains sont des termes d'anatomie et les autres sont les noms des herbes et des drogues que vous m’avez prescrites...
    - Des drogues! Des herbes! Eh bien  ! par pitié., ne les prenez pas! s'écria Cayce soudain terrifié. Vous n’allez tout de même pas avaler n'importe quel poison sous prétexte que j'ai marmonné son nom dans mon sommeil... Layne !
    Mais déjà Al Layne ne l'écoutait plus, il courait se procurer lesdits « poisons » avec la ferme intention de les absorber sans attendre. Quelques jours plus tard, Al Layne avait recouvré la santé et Edgar Cayce était devenu guérisseur malgré lui.

Enfant, Cayce apprenait ses leçons en s'endormant sur ses livres

    Un phénomène... Un cas... Depuis l'enfance, Edgar Cayce savait qu'il en était un et il n'aimait pas cela. Tout avait commencé, alors qu'il était encore dans son Kentucky natal, le jour où le maître d’école avait dit à son père :
    - Je suis désolé, Leslie, mais j'en suis arrivé à penser que votre fils est un faible d’esprit. Il ne veut pas apprendre, ou bien il ne peut pas. Hier, il est resté tranquille pendant toute la leçon et n'a pas quitté le tableau noir des yeux. Eh bien! quand je lui ai demandé une chose aussi simple que d'épeler un mot, il est resté stupidement la bouche ouverte, incapable de prononcer une seule lettre.
    Le maître d’école n'avait pas tort. A dix ans, Edgàr Cayce était un mauvais élève, très calme, mais distrait et rêveur, toujours absorbé par on ne savait quelles secrètes pensées. En réalité, Edgar, à cet âge, ne s'intéressait qu'à la lecture de la Bible et aux dialogues qu’il poursuivait avec des petits amis imaginaires ou avec son grand-père défunt. Sa mère, mise au courant de ces bizarreries, les considérait avec indulgence, mais Leslie Cayce, le père, n'entendait pas les choses de cette façon. C'était un fermier assez orgueilleux pour ne pas tolérer d'avoir pour fils un cancre. Après sa conversation avec le maître d'école, il rentra à la ferme, bien décidé à enseigner l'orthographe à son fils, de gré ou de force.
    Durant une longue soirée, Édgar se retrouva ainsi tête à tête avec son père. Celui-ci, après avoir épelé tous les mots de la leçon, l'interrogeait á intervalles réguliers, toujours avec le même insuccès, à tel point que l'enfant, épuisé, finit par s'endormir sur son livre. Quand il s'en aperçut. Leslie Cayce, regrettant peut-être d’avoir été trop sévère, l'éveilla d'une bourrade et lui ordonna d'aller se coucher.
    - Tu es un âne, grogna-t-il~ excédé. Décidément, je désespère de toi.
    - Attendez, dit alors l'enfant, je crois que je sais ma leçon maintenant, et de lui épeler clairement et sans faute tous les mots contenus dans le livre, y compris ceux qu'on ne lui demandait pas.
    Edgar Cayce avait appris sa leçon en dormant. La nouvelle fut dés le lendemain répandue par son père qui n'y comprenait rien, mais en tirait néanmoins une naïve fierté, et le maître, sceptique, demanda à Edgar de rééditer l'exploit. A la stupéfaction générale, l'enfant apprit avec une facilité déconcertante, après avoir dormi quelques minutes, le contenu de ses livres d'histoire et de géographie; puis, quelques jours plus tard, il réalisa un nouveau prodige qui porta à son comble sa popularité toute neuve.
Un soir, après l'école, Edgar était rentré chez son père dans un état d'excitation inhabituel. Visiblement, il avait la fièvre. On le mit au lit et il ne tarda pas à tomber dans une sorte de coma. Toute la famille inquiète entourait le lit de l’enfant malade, ne sachant que faire, lorsque dans son délire il se mit à parler d'une voix claire et autoritaire:
    - J'ai reçu une balle de base-ball dans le dos, disait-il. La seule façon de me guérir est de faire un cataplasme spécial et de me l'appliquer sur la nuque, vite, sinon mon cerveau risque d’être irrémédiablement atteint.
    Toujours endormi, il donna les noms de quelques herbes qui devaient servir à confectionner le cataplasme et ses parents, vivement impressionnés, essayèrent la recette à tout hasard. Le lendemain matin, Édgar s'éveillait comme à l’ordinaire, sans plus donner aucun signe de ce malaise qui avait la veille si fort inquiété ses parents.
    - Mon fils est capable de tout quand il dort, cria partout son père.
    - Tu as un don, Édgar, lui dit sa grand-mère émerveillée.
    «Vraiment, pensa alors l'enfant qui ignorait le sens du mot clairvoyance, dans ce cas, je ne suis pas comme tout le monde...», et sans qu’il en dît rien à personne, cette idée ne cessa plus de le tourmenter.

Pendant des années, il refusa d'utiliser le don qui l'effrayait

    «Étre comme tout le monde...» Telle était la principale ambition d'Êdgar Cayce, lorsqu'en 1899, à l'âge de vingt-deux ans, il s'installa avec ses parents à Hopkinsville et commença à travailler comme vendeur dans une librairie. En dépit de son don, les moyens de sa famille ne lui avaient pas permis de faire des études secondaires et il avait renoncé à l'espoir d'être médecin ou pasteur, de soigner les corps ou les âmes. Dès cette époque, il avait trouvé sur son chemin celle qui devait être sa compagne des bons comme des mauvais jours, et il n'aspirait plus qu’à amasser assez d'argent pour pouvoir fonder un foyer. Dans la vie quotidienne, son étrange don de clairvoyance lui servait bien parfois à deviner les désirs de ses clients, à retrouver les objets perdus, à étonner ses supérieurs par une mémoire étonnante et rapide, mais il préférait n’y plus penser. Les choses auraient ainsi suivi leur cours, si sa fiancée, Gertrude, ne lui avait posé un cas de conscience qui devait avoir des résultats imprévus:
    - Edgar, lui avait-elle dit un jour, je suis la plus heureuse des femmes, mais cependant une chose m’inquiète. vous ne parlez jamais de ces dons étranges, de ces pouvoirs que vous possédez. Ne cherchez-vous pas à savoir quels étaient les desseins de Dieu lorsqu'il vous les a donnés? Pourquoi ne pas pénétrer en vous-même et prier pour qu’il vous aide à trouver l’emploi de ces dons ?
    - Je suis trop occupé á gagner ma vie, Gertrude, avait répondu Edgar d'un ton sans réplique ; mais, la nuit même, il avait été pris de violents maux de tête qui avaient persisté durant plusieurs jours, tandis que sa voix s'affaiblissait jusqu'à n’être plus qu'un chuchotement imperceptible.
    - C'est un signe, s'était alors écriée Gertrude terrifiée, vous n'aviez pas le droit de gaspiller un don que vous êtes seul au monde à posséder.
    « C'est une inhibition des centres nerveux, déclarèrent les médecins, une aphonie, un curieux symptôme hystérique.»
    Quoi qu’il en fût, et plusieurs mois durant, aucun traitement ne devait parvenir à rendre à Edgar Cayce sa voix normale, pas même les tentatives d’un hypnotiseur patenté qui s'était cependant fait fort d'y parvenir. Ce fut alors qu’Al Layne entra en scène.

Deux guérisons miraculeuses lui posèrent un problème de conscience

    Depuis toujours Al Layne rêvait de médecine. Son manque de fortune et sa mauvaise santé l'avaient seuls empêché de poursuivre des études. Il s'en consolait en suivant des cours d'ostéopathie par correspondance. Ayant entendu parler du cas d'Edgar, il lui suggéra de l'hypnotiser lui-même. L'expérience fut tentée. En présence de Layne, Cayce s'abîma dans une transe profonde, diagnostiqua sur lui-même une paralysie des cordes vocales due à une tension nerveuse excessive et indiqua quelles suggestions devaient lui être faites pour rétablir un circuit nerveux normal. A son réveil, sa voix était redevenue forte et claire et Layne, émerveillé, s'était empressé de lui demander de refaire l'expérience avec un tiers qui, cette fois, n'était autre que Layne lui-même. Cette seconde expérience s'étant révélée positive, une nouvelle vie devait commencer pour Edgar Cayce, une vie qui n'avait, à son grand regret, rien de commun avec une existence d'homme normal.
    La nouvelle des deux guérisons miraculeuses s'était rapidement répandue dans la ville et de nombreux malades incurables sollicitaient d'Edgar Cayce une expérience, un diagnostic, une guérison peut-être. Agité par une grave crise de conscience, poussé par Layne et par sa fiancée Gertrude, Edgar Cayce hésitait cependant. Son plus cher désir avait toujours été de soigner, d'être utile, de servir ses semblables, mais, dans de telles conditions, en avait-il le droit? Sa première réaction fut négative. Il voulut faire part à Layne de son refus, mais pour la seconde fois l'anxiété lui fit perdre la voix. Nouvelle aphonie, nouveau symptôme hystérique, nouveau signe de l'lnconnu peut-être. A l'issue de cette seconde épreuve, Edgar Cayce se résigna à accepter son destin. On lui demandait de guérir, il guérirait. Sous certaines conditions, cependant.

Il posa certaines conditions pour rassurer sa conscience

    A dater de ce jour, travaillant en équipe avec Layne qui dirige les «lectures», ou diagnostics obtenus par l'examen interne du patient pratiqué par Cayce qui, en état de transe, se promène littéralement à l'intérieur des corps, ce dernier commence à donner des consultations aux malades qui se pressent en foule pour le voir. Cependant, pour ne pas se laisser influencer, Cayce refuse d’avoir des contacts personnels avec ses clients et d'en accepter aucun paiement.
    Son but est d'être reconnu par les médecins, bien que ceux-ci, la plupart du temps, haussent les épaules à l'énoncé de ses diagnostics imprévus, déroutants, voire saugrenus et pourtant justes.
    Qu’importe! Cayce a sa conscience pour lui. Il n'est pas un charlatan. Pour faire vivre très modestement sa famille, il exerce une autre profession, partageant son temps entre un laboratoire de photographe (son véritable métier) et ses consultations psychiques. D’ailleurs, ne voit-il pas ce que les médecins ne peuvent pas voir? Il matérialise les corps de ses patients à distance. Il est capable de distinguer clairement un bouton de celluloïd, indiscernable à la radio, et qui, coincé dans la gorge d’une petite fille, menace de l'étouffer. Chose plus étrange encore, il donne des consultations anticipées pour des malades inconnus qui se présentent le jour suivant et prescrit des médicaments encore à l'étude ou des potions tombées dans l’oubli depuis cinquante ans. Au sortir de ses transes, il ne se souvient de rien.
    «Qu’ai-je dit?» balbutie-t-il, anxieux. On lui cite des noms de remèdes inconnus, de plantes, de poisons même. Il ne peut que secouer la tête :
    « J’ai si peur de commettre une erreur... »
    Mais il ne se trompe pas. Les drogues ou les manipulations de la colonne vertébrale qu'il ordonne se révèlent toujours efficaces. D'autre part, il sait que, s’il doute, l'anxiété le menace, la crise d’aphonie le guette. Il accepte donc ce qu'il considère dés lors comme sa mission, Avec une seule réserve: il ne veut pas percevoir d'honoraires, il ne veut pas non plus que son don soit utilisé à d'autres fins qu'à des fins médicales.
    Aussi, après avoir si catégoriquement fixé ses conditions, ce fut avec une grande amertume que Cayce apprit un jour que Layne, son ami, son homme de confiance, seul témoin de ses transes hypnotiques, abusait de son don. La visite d’un propriétaire de mine de Nortonsville (Kentucky) venait de dévoiler la supercherie:
    - Ma mine est prospère grâce à vous, avait déclaré ce dernier. Je suis venu vous remercier. C’est vous qui avez découvert mon filon.
    - J'ai fait cela! s’était exclamé Cayce interloqué. Ainsi, non content de le presser d'accepter des honoraires contre sa volonté, Layne n'avait pas respecté les conventions Douloureusement choqué de ne se sentir qu'un instrument entre les mains de son assistant, Edgar Cayce, sur les conseils d'un ami médecin, le Dr Blackburn, décida de rompre l’association et de se soumettre à différents tests devant une assemblée de docteurs. Ceux-ci, après lui avoir enfoncé des aiguilles dans la chair et une épingle à chapeau sous les ongles, conclurent à une parfaite anesthésie dans un état second, mais se retirèrent sans se prononcer sur ses talents médicaux.

En transe, il entrait en contact avec l'ensemble du savoir humain

    La scène se passait en 1906 et la renommée de Cayce ne faisait que grandir. On lui demandait maintenant de faire des prédictions sur les courses, sur la Bourse, d’identifier des criminels. Ces exercices, quand il acceptait de s'y prêter, lui donnaient des migraines intolérables. Il ne désirait vraiment que soigner et guérir, comme le lui conseillait une voix intérieure. De manière à demi légale, il reprit donc ses consultations, se faisant assister d'abord par le Dr Blackburn, qui lui faisait confiance, puis par un homéopathe nommé Wesley Ketchum. Celui-ci, durant une séance d'hypnose, lui avait demandé à son insu de s'expliquer lui-même sur ses étranges pouvoirs :
    « Mon cerveau, avait répondu Cayce endormi, est sensible à la suggestion de même que tous les autres esprits subconscients, mais en outre il a le pouvoir d’interpréter ce qu'il acquiert des esprits subconscients des autres individus. L’esprit subconscient n’oublie rien. L’esprit conscient reçoit les impressions de l'extérieur et les transfère au subconscient où elles demeurent même si le conscient est détruit.»
    Le Dr Wesley Ketchum avait été vivement intéressé. Apparemment, lorsqu'il était en transe, une intelligence différente s'animait chez Cayce, une intelligence capable de trier et d'utiliser instantanément toutes les connaissances circulant dans l’humanité.
    Au cours de l'été 1910, la Société nationale des Médecins homéopathes tenait une conférence à Pasadena (Californie). Wesley Ketchum décida de s'y rendre et de faire un rapport propre à stupéfier ses confrères, Il était jeune et ambitieux, et il avait en main un matériel qui devait faire sensation. Au cours de deux « lectures» exécutées en sa présence, Edgar avait diagnostiqué des cas qui embarrassaient les docteurs, et les traitements qu'il avait prescrits avaient été suivis avec d’excellents résultats. Le Dr Ketchum rédigea son rapport, le lut et mit toute la conférence en émoi. Un docteur de Boston suggéra de remettre le rapport à un meeting de la Société américaine de Recherche clinique. Le Dr Ketchum n'hésita pas à suivre son conseil et, toujours á l’insu de Cayce, envoya un article qu’il concluait ainsi:
    « J’aimerais connaître les avis et les suggestions de mes confrères dans le but de trouver la meilleure méthode pour mettre mon sujet en mesure d'aider l’humanité. Je serais heureux que vous me fassiez parvenir les noms et les adresses de vos cas les plus complexes et j’essaierai de prouver ce que je me suis efforcé de décrire.»
    C'était un défi destiné á réduire au silence les médecins les plus sceptiques. La presse aussitôt s'empara de l’affaire et deux articles, parus en septembre dans le Boston Record Herald et le New York Times, transformèrent en quelques jours la renommée locale de Cayce en célébrité nationale.
    Ce dernier, cependant, était très mécontent. L'affaire avait été lancée sans son consentement, et il détestait la publicité. Ketchum, prié de s'expliquer, dévoila alors son plan, Il avait organisé une société qui comprenait, outre Cayce et lui-même, le père d'Edgar et un certain Albert Noe. Cayce devait pouvoir ainsi exercer de manière plus légale. Après quelques hésitations, ce dernier accepta toujours sous conditions, Il exigeait que chaque mot prononcé pendant son sommeil soit pris en note par un sténographe, que les consultations soient limitées à deux par jour, et exclusivement réservées aux personnes malades, que les honoraires perçus soient raisonnables et que les personnes qui n'avaient pas les moyens de payer soient traitées gratuitement.
Pour sa part, il refusait toute rémunération et entendait subvenir aux besoins de sa famille grâce á l'exploitation de son studio de photographie.

Un jour il ne peut que prédire la mort de son fils et non le guérir

    L'affaire fonctionna ainsi pendant plusieurs mois á la satisfaction de tous, lorsqu'une série d'épreuves douloureuses s'abattirent sur Edgar Cayce. Un soir de mars, alors qu'il était sur le point de quitter son bureau après une séance de diagnostics, on vint l'avertir que son second enfant, un bébé de quelques jours, était mourant et que le médecin appelé en son absence désespérait de le sauver. Affolé, Cayce prit aussitôt ses dispositions pour faire une «lecture » sur le cas du nouveau-né, mais,  á son réveil le visage de son père, Leslie, qui assistait à la séance, exprimait une profonde tristesse. «     - Qu'ai-je dit ?» murmura Cayce saisi d'un terrible pressentiment. Leslie Cayce hocha la tête sans répondre. Edgar avait prédit le décès du bébé qui devait mourir au bout de quelques heures. Pour la première fois, après avoir sauvé déjà des centaines de personnes, Cayce avait fait son diagnostic trop tard.
    Aussi, lorsque le docteur de la famille lui annonça peu après que sa femme Gertrude était atteinte d'une grave lésion pulmonaire accompagnée d'hémoptysie, Cayce se prépara-t-il à formuler son propre diagnostic avec une vive appréhension. Absorbé par sa mission n'avait-il pas, cette fois encore, négligé la santé de ses proches?
    Lorsqu'il ouvrit les yeux, il fut soulagé d'apprendre qu'il avait déclaré que sa femme vivrait. Le traitement qu'il ordonnait était le suivant : une potion à base d'héroïne, des inhalations d'eau-de-vie de pomme et des manipulations ostéopathiques de la colonne vertébrale. Cette dernière prescription paraissait ridicule pour ce que l'on supposait être une infection bactérienne des poumon, une tuberculose avancée. Les spécialistes qui se trouvaient au chevet de la malade s'éloignèrent découragés, mais, à leur grande surprise, l'état de Gertrude s'améliora rapidement. Le traitement de Cayce, si inacceptable á Ì'époque, rejoignait une opinion aujourd'hui admise par certains ostéopathes, selon laquelle des désordres de la colonne vertébrale peuvent entraîner des troubles organiques s'aggravant parfois jusqu'à la lésion.
    La guérison de sa femme venait d'apporter à Cayce, outre la confirmation de ses talents, une grande joie et un certain réconfort, mais néanmoins il ne voyait pas la fin de ses ennuis. Ceux-ci atteignirent leur comble le soir où Ketchum vint lui annoncer que la société périclitait par suite de son obstination à ne pas vouloir augmenter les honoraires perçus pour les consultations. Quelques jours plus tard, fatigué et torturé par de violents maux de tête, Cayce convoqua son associé. Il avait remarqué que toute prédiction relative à des problèmes financiers le laissait déprimé et en proie à de pénibles malaises.
    - Que m'avez-vous demandé au cours des dernières lectures? interrogea-t-il. Ketchum embarrassé dut admettre qu'il l'avait questionné sur certains aspects financiers de la situation.
    - Dans ce cas, je regrette, lui dit fermement Cayce, mais je vais être obligé de me séparer de vous.
    Cependant, quand la porte se fut refermée sur son ex-associé, Cayce s'abandonna à un profond découragement. De nouveau on l'avait trompé, abusé, alors qu'il était en état d'hypnose. A qui pouvait-il donc faire confiance? Il chercha longtemps la réponse à cette question avant de s'aviser que la seule personne fidèle et sincère, apte à remplir ce rôle, se trouvait depuis toujours à ses côtés. Désormais, sa femme Gertrude conduirait et sténographierait les séances. Enfin délivré de la hantise de voir malgré lui son don utilisé dans des buts qu'il désapprouvait, Cayce put reprendre ses lectures, toujours prodigieuses. anticipées, à distance, dans des langues étrangères, dont à l'état de veille il ne connaissait pas le moindre mot. Avec les années ses miracles se multipliaient et sa renommée ne faisait que s'accroître.
    A Birmingham, un groupe de docteurs, lassés par les récits de ces incompréhensibles guérisons, décida de confondre Edgar Cayce. Ils se réunirent et proposèrent une expérience Un infirme incurable, qui agonisait lentement dans une clinique de la région serait soumis au diagnostic de Cayce. Celui-ci accepta la gageure. Au moment de la lecture il ignorait le nom du malade et le lieu où il se trouvait. Il s'endormit et fit une description précise des symptômes externes. L'un des médecins présents éclata de rire:
    - Cet homme ne fait que lire dans nos cerveaux, dit-il. Tous les docteurs ici présents connaissent le malade et ont diagnostiqué ce cas.
    Cayce ne se trouble pas pour autant :
-     Si je lis dans vos esprits, répliqua-t-il, dites- moi lequel d'entre vous connaît le fait que je vais énoncer. Depuis que vous avez examiné le malade ce matin, il y a eu une nouvelle complication. Une éruption très grave s'est produite entre le premier et le deuxième orteil du pied gauche. Quand vous aurez vérifié ce fait, je poursuivrai mon diagnostic...
    Délégués sur-le-champ à la clinique, quelques médecins reviennent peu après, déconcertés. Le nouveau symptôme signalé par l'extraordinaire médium a pu être observé sur le malade. Cayce avait confondu les médecins, mais il n'en tira pas vanité. Peu soucieux de sa gloire, il était maintenant occupé d'un nouveau rêve, celui de fonder un hôpital à Virginia Beach comme le lui dicte sa voix intérieure.
    Il lui fallut attendre l'année 1928 pour voir la réalisation de ce projet, grâce á l'appui de l'un de ses anciens malades, Morton Blumenthal, qui subventionna l'entreprise après avoir été lui-même l'objet d'une guérison miraculeuse. L'hôpital, situé prés de la mer, comprenait une trentaine de chambres, des installations médicales perfectionnées et un laboratoire où étaient
fabriqués de nouveaux médicaments dont les formules étaient fournies par les lectures. Cayce y pratiquait également des cures de thalassothérapie. L'hôpital fonctionna trois ans, traita des centaines de cas prétendus incurables, mais dut fermer en février 1931 à la suite d'une mauvaise gestion administrative.

Un comité d'enquête étudie les 15 000 dossiers laissés par Cayce

    Cayce ne devait pas voir sa réouverture qui eut lieu en 1956. lI s'éteignit le 3 janvier 1945, à l'âge de soixante-huit ans, non sans avoir prévu la date de sa propre mort quelques jours auparavant. Il n'avait jamais tout á fait éclairci l'origine de son pouvoir paranormal. Arrêté par deux fois pour exercice illégal de la médecine, puis relaxé, il n'avait pas non plus réalisé son rêve de convaincre la Faculté et n'avait été soutenu que par sa foi. Aujourd'hui un Comité de Recherche créé en 1958 compulse les quelque 15 000 dossiers de guérisons que Cayce a laissé derrière lui. Parmi les plus étonnantes visions décrites par celui qui fut peut-être le plus grand clairvoyant du siècle, certaines concernent le karma, la transmigration des âmes et le développement des pouvoirs psychiques. D'autres intéressent plus directement les années que nous allons vivre :

    «La Terre se brisera dans la partie ouest de l'Amérique. Une grande partie du Japon sera submergée. La partie supérieure de l'Europe se transformera en un clin d’œil. Une terre apparaîtra en vue de la côte est de l'Amérique. Il y aura des soulèvements dans l'Arctique et dans l'Antarctique qui provoqueront des éruptions volcaniques dans les régions torrides et ensuite un déplacement des pôles de sorte que les régions froides, tempérées et semi-tropicales deviendront plus chaudes. Cette période se situera entre 1958 et 1998, et, dans le siècle qui suivra, des changements encore plus importants se produiront à la surface du globe.»
 
 

        Pourquoi suis-je revenu sur Edgar CAYCE, précisément aujourd’hui, alors que Thomas WALDMANN vient juste de me faire parvenir les photographies (qu’il avait prises en août 1999, pourtant !) de cette Salle sur les murs de laquelle sont inscrits des noms, ce qui fait de cette salle une « salle des archives » dans laquelle on ne peut entrer et dans les chambres qui s’y raccordent, en partant de la patte droite du Mystère des âges, entre le mystère des âges et le fleuve (le Fleuve sacré, ou Iardanos ?)

    Permettez-moi de vous citer, in extenso, mais en ayant exprimé en anglais certains mots dont la traduction pose problème (langue utilisée par Cayce) , des extraits du livre  « LA GRANDE PYRAMIDE ET L’ATLANTIDE », de Dorothée Koechlin de Bizemont et de Willam Fix. Je ne puis que vous inviter à vous référer à la photographie de l’entrée du Labyrinthe de Gortyne, telle qu’elle figure dans ce site,  à vous référer à l’actualité nationale et internationale pour déterminer si des changements significatifs ne sont pas en train de s’opérer dans l’Esprit, dans l’expérience de l’Homme sur la Terre, si on ne se met pas à reparler de l’Atlantide… Dans "Les collections de l’Histoire" de ce mois, Pierre VIDAL-NAQUET a écrit un passionnant article sur le Mythe de l’Atlantide où, même s’il le réfute par ailleurs, il parle du lien qui pourrait exister entre la civilsation minoenne et la civilisation atlante, à travers le Timée et le Critias.

     « L’une des lectures dit même que les restes d’un atlante, nommé Exli, seraient retrouvés dans une colline inexplorée en face du "Mystery of Ages"…Cayce parle également des passages souterrains qui partent de la patte droite du Mystère des Ages et conduisent à des vestiges atlantes.
    Mais il parle surtout d'un atlante, qu'il appelle Hept Supht, et qui aurait été le conservateur des archives de l'Atlantide. Celui-ci les aurait apportées avec lui de  Poséïdia (la dernière île émergeant encore)* dans le but de sauvegarder l'histoire de cette civilisation, et sa religion. Cayce appelle celle-ci « la Loi de Un », et la fait remonter à 200.000 ans avant notre ère. Voici la traduction d'un extrait de la lecture où il parle de la « Hall of records » ou "Pyramide des Archives ", quelque part en face du « Mystery  of ages »
                            « Et que contient cette salle murée? Quelles archives exactement?
 

    « LES ARCHIVES DE L'ATLANTIDE DEPUIS LE COMMENCEMENT DES TEMPS OÙ L'ESPRIT PRIT FORME ET COMMENÇA À DESCENDRE SUR CETTE TERRE. AVEC LE DÉVELOPPEMENT DES PEUPLES DURANT LEUR SÉJOUR SUR CE CONTINENT, AVEC LES PREMIÈRES DESTRUCTIONS, LES CHANGEMENTS QUI SURVINRENT. AVEC (...) L'HISTOIRE AUSSI DE TOUTES LES NATIONS DE LA TERRE (...) ET DE LEURS ACTIVITÉS (...). DE CE QU'IL DEVINT NÉCESSAIRE DE FAIRE AVANT LA DESTRUCTION FINALE DE L'ATLANTIDE, ET LA CONSTRUC'I'ION DE LA PYRAMIDE DE L’INITIATION ( Hall of records) TOUT CELA AVEC LES NOMS DES INDIVIDUS, DES LIEUX, AVEC LES DATES, ET LES RAISONS DE TOUT, AINSI QUE DES PROPHÉTIES CONCERNANT LA DATE ET LES TEMPS OÙ CES ARCHIVES RACONTANT LA CATASTROPHE DE L'ATLANTIDE SERONT À NOUVEAU OUVERTES... (...) CAR, AVEC LE CHANGEMENT DES TEMPS (à venir Sur la Terre), ELLE (l'Atlandide) DOIT RESURGIR À NOUVEAU (...).
    VOICI SA LOCALISATION (de la salle cachée): AU MOMENT OÙ LE SOLEIL S'ÉLÈVE AU-DESSUS DES EAUX, LA LIGNE D'OMBRE - OU DE LUMIÈRE - TOMBE ENTRE LES PATTES DU Mystery of Ages, QUI A ÉTÉ MIS LÀ COMME UNE SENTINELLE, COMME UN GARDIEN DU SEUIL : DANS LEQUEL ON NE POURRA ENTRER, ET DANS LES CHAMBRES QUI S'Y RACCORDENT EN PARTANT DE LA PATTE DROITE, QUE LORSQUE LES TEMPS SERONT ACCOMPLIS, ET QUE L'ON AURA VU SE PRODUIRE DE GRANDS CHANGEMENTS DANS L'EXPÉRIENCE DE L'HOMME SUR LA TERRE. C'EST (...) ENTRE LE Mystery of ages ET LE FLEUVE. » .
 

                                                                                                (Extrait de la lecture 378-16*.)
 

    Que pourrait-on conclure de ces extraordinaires « coïncidences » ? Faut-il voir en ce moment précis que nous vivons un moment particulier? L’an dernier, à la même époque, la Terre entière vivait dans une certaine terreur devant l’éventualité d’une « fin du monde » annoncée, entre autres, par Paco Rabanne, qui ne jurait que par l’Egypte et avait orienté  les attentes dans des directions qui se sont révélées erronées.
 

    Je ne me permettrai donc pas de « prophéties » spectaculaires…. Il suffit de regarder le monde qui nous entoure, tel qu’il est en train de se transformer, sur les plans politiques, religieux, économiques, sociaux,…  pour réaliser qu’il se passe quelque chose d’extraordinaire pour l’histoire de l’humanité : on ne parle plus que de PAIX, d’aménagement de la société dans ce contexte de PAIX, de quête du bonheur pour chacun et pour tous….
 

    Savez-vous que le mot « APOCALYPSE » n’a jamais eu d’autre sens, en grec, que « Révélation » ? Savez-vous que Saint Jean, dans son texte intitulé « L’Apocalypse », parle de la destruction d’un monde mauvais pour permettre l’avènement d’un monde de joie et de bonheur….?????????
 

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