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Notre planète a subi, et ne cesse de
subir, des bouleversements considérables qui en modifient l'aspect,
la géographie, de manière lente... ou soudaine. Des TRACES
de
notre passé sont ainsi altérées autrement que par
le simple temps qui passe ; elles peuvent même disparaître,
du moins en apparence (car il existe des traces, dans nos mémoires
"archaïques", que rien ne peut affecter... tout juste
embrouiller).
De ce fait, la reconstitution
de notre Histoire, de la chronologie de notre passé évolue
et progresse par tâtonnements, par saccades : des théories
sont émises de manière péremptoire à partir
de connaissances d'UN moment... puis sont remises en cause lors
de nouvelles découvertes, provoquant divers phénomènes
tels la "résistance" des tenants du "Savoir Etabli" devant la nouveauté.
La révélation toute récente de la découverte des ruines de deux villes près d'Alexandrie, par 10 mètres de fond, est capitale, ainsi que je l'ai déjà signalé. Elle est essentielle parce que l'exploration de ces villes de Manouthis et d'Héraklion va nous apprendre beaucoup, certes. Mais surtout, elle met en évidence qu'au VIIIème siècle, un séisme ignoré jusqu'à nous jours a sévi dans le bassin méditerranéen. De plus, nous apprenons que le niveau de la mer a considérablement fluctué : les villes sont situées à 10 mètres de fond... le niveau de la mer, il y a 1200 ans, était donc inférieur d'au moins ces 10 mètres. Par voie de conséquence, la configuration des terres émergées était radicalement différente.
La Crète n'est qu'à 500 km de là. Elle est instable, globalement : son extrémité Est s'enfonce dans la mer à raison d'un centimètre en moyenne par an, tandis que son extrémité Ouest s'élève d'autant. La faille entre les plaques tectoniques européenne et africaine passe juste dans sa partie Sud. En janvier 1999, en page 33 de la revue "Sciences et Avenir", un article intitulé "Et la montagne fut..." nous apprenait que : " Des géologues en mission dans les fonds sous-marins de la Méditerranée ont observé les prémices de la formation d'une chaîne de montagnes. L'analyse de leurs données confirme que la région étudiée est engagée dans un processus de collision entre l'Afrique et l'Europe. Deux cents volcans de boue se sont formés lors de la rencontre de ces deux continents au sud de la Crète... Les conséquences de ce type de collision sont bien connues : les Alpes et l'Himalaya...". A 150 km au Nord, on trouve le volcan de Santorin dont la dernière éruption colossale, en 1450 avant Jésus-Christ, a provoqué, par exemple, l'enfouissement du village d'Akrotiri sous 30 mètres de cendres et de pierres ponces !
Il est donc absolument évident qu'il faut regarder cette Crète avec un oeil neuf, prenant en compte ces éléments : la Crète, il y a quelques siècles ou millénaires, ne pouvait pas être ce qu'elle est aujourd'hui. Pour avoir une image relativement "fiable", pour le moins une indication raisonnable de ce qu'elle pouvait être, JADIS, il faut donc imaginer une mer bien plus basse, une Crète bien plus vaste dont les limites peuvent prendre une certaine consistance en considérant la nature des fonds sous-marins... et, ô surprise, des "coïncidences" particulièrement édifiantes nous sautent aux yeux, si l'on se réfère aux descriptions détaillées qui ont été faites par PLATON, dans le "Timée" ou le "Critias", de l'Atlantide.....
Un DETROIT apparaît, entouré
de deux "caps" qui, émergés, pourraient être les fameuses
"Colonnes d'Hercule" que l'on se complaît à
situer à Gibraltar. Mais, si le niveau de la mer était jadis
bien plus bas, qui empêche alors de penser que les limites du monde
connu antique étaient matérialisées par ce détroit,
avec ses deux colonnes... et que, donc, notre Hercule de service les auraient
ouvertes à cet endroit. Ce n'est que lorsque ce passage fut recouvert
par les eaux qu'on "exporta" le nom et la légende en un autre lieu,
présentant des caractéristiques identiques : le détroit
de Gibraltar. Bref, à autre mer, autres limites... mais avec le
même nom !
Un ETROIT GOULOT apparaît à
l'intérieur du détroit, devant les "Colonnes d'Hercule",
qui pourrait mener à un seul port. Quel port ? On nous parle d'un
"GADIROS", près des "Colonnes
d'Hercule", Garidos étant un mot d'origine "atlante".
Cette indication est CAPITALE.... Le mot "gadir",
en punique, signifie "ville fortifiée"; le mot "gader",
en hébreu, signifie "haie d'enceinte". Or, Paul FAURE,
spécialiste éminent de la Crète, m'écrivait
le 21 avril 1994 : " On sait que la ville qui précéda l'hellénique
GORTYNE se nommait "Larissa", la CITADELLE."
GaRiDos...GoRTyne...les racines sont quasiment les mêmes; le sens est rigoureusement le même.
Mieux encore
: le Critias nous précise que la capitale de l'Atlantide se situait
sur les bords d'un canal de liaison ou d'un estuaire à 50 stades
(9,2 km) de la mer! On nous dit aussi qu'un fossé large d'un stade
(185 m) se scinde en deux bras qui enserrent une plaine plus longue que
large... voilà donc une plaine prise entre 2 fleuves, une "méso
(entre) potamos (fleuves)", ainsi que j'ai déjà pu
l'évoquer ailleurs dans ce site.... avec un "Iardanos" (Jourdain)
qui la traverse....
Le même Critias nous décrit aussi
l'Atlantide : "le territoire tout entier
était élevé et il dominait la mer à pic. Mais
tout le terrain autour de la ville était plat. Cette plaine entourait
la ville et elle était elle-même encerclée de montagnes
qui se prolongeaient jusqu'à la mer. Elle était plate, de
niveau uniforme, oblongue dans l'ensemble. Elle mesurait 3000 stades et
2000 depuis la mer qui se trouvait au bas. Cette région, dans toute
l'île, était orientée face au sud et à l'abri
des vents du nord." Regardez la carte des profondeurs de la
mer Egée !!!
Et on nous parle aussi du culte du Taureau chez les atlantes, culte que l'on retrouve en Crète, combiné avec celui de Mithra (le fameux "utérus") représentant la déesse-Mère qui, après fécondation avec Zeus ou Uranos, a enfanté l'Homme, sa sagesse, ses lois et son imagination débordante, si débordante qu'elle quitta le berceau originel pour se propager sur la Terre entière... sacré Sarpédon !
De la même manière que LE déluge judéo-chrétien nous a laissé longtemps penser que nous étions les seuls à avoir connu ce phénomène, alors que DES déluges sont intervenus partout sur la Terre, la description de l'Atlantide par Platon nous a laissé croire qu'il y avait UNE Atlantide. Au gré de périples accomplis par des "o dysseas" (capitaines téméraires) narrés par des "o miros" (aveugles otages, livres de bords vivants des capitaines téméraires), le nom d'Atlantide s'est répandu et a été apposé sur tous les cataclysmes qui ressemblaient à celui raconté par Solon..., causant ainsi une incroyable confusion dans la mémoire collective d'une humanité où certains "érudits" utilisaient le Savoir comme instrument de pouvoir.
Soyons clairs : sur l'ensemble de la planète, à travers les millénaires, divers cataclysmes ont entraîné la disparition de mondes et de civilisations... mais des survivants en ont confusément gardé les souvenirs. En ce qui nous concerne, nous Européens, descendants d'Europe et de Zeus, c'est le récit de la disparition de NOTRE Atlantide qui affecte et envahit notre inconscient collectif. Mais ce n'est jamais qu'une "anecdote" locale, une "anecdote"qui appartient à une multitude d'"anecdotes" du même acabit. Le roi Michel de Grèce ne s'était donc pas trompé en intitulant, en 1951, un de ses ouvrages : "La Crète, vestige de l'Atlantide engloutie."
Alors, oui ! Il y a eu d'autres continents
engloutis, et il n'est en rien stupide de chercher leurs traces vers l'Islande,
les Açores, que sais-je encore.
Alors, non ! Ils ne peuvent pas être
tous "L'Atlantide". Il y a UNE Atlantide, berceau de notre civilisation,
porteuse de riches enseignements humanistes, scientifiques ou philosophiques.
Nous nous devons de l'explorer, à l'aide de nos souvenirs à
rassembler, pour conserver ce qui s'est révélé bon,
pour bannir à jamais ce qui s'est révélé néfaste,
afin de construire un monde rénové, un nouveau paradis terrestre.
C'est là aujourd'hui l'essentiel; le reste n'est que querelles stériles
nous distrayant de ce qui est capital pour chacun et pour tous : VIVRE
HEUREUX...
Et qu'on ne vienne pas me dire que ces souvenirs
sont si lointains que nous ne pouvons nous les rappeler : j'ai connu un
vrai crétois, un étéo-crétois, qui, récemment,
pour tenter d'aménager la plaine de la Messara envahie par les détritus
, avait "imaginé" de creuser un canal qui traverserait la plaine
et permettrait ainsi d'évacuer les déchets jusqu'à
la mer.
Nikos croyait avoir fait preuve de créativité
; son entourage se demandait où il était allé chercher
cette idée saugrenue... C'était très simple : dans
sa mémoire d'atlante, il avait retrouvé le souvenir de
ce qu'avaient pratiqué ses lointains ancêtres. Vous avais-je
précisé que Nikos est de Mitropolis, sur la commune de Gortyne
?!
Michel FOURNIER
11 juin 2000
POST-SCRIPTUM:
Permettez-moi, pour conclure, en ce qui me concerne, cet exposé
quelque peu sérieux, de vous livrer deux petits détails qu'il
vous sera facile de vérifier par vous-même, en vous rendant
sur place à l'occasion, pourquoi pas, de vacances (j'y serai, pour
ma part, tout au long de juillet - août, à Aghia Deka -
demander après moi à la taverne "ELPIDA" -"L'espoir"-).
Dans "ACTUALISATION05", vous pourrez consulter une carte récente
(1996) de la plaine de la Messara allant jusqu'au golfe de Messara :
- Tout en haut de cette carte, sur la côte, vous trouverez le village de "Kokkinos Pirgos", ce qui se traduit par "la Tour Rouge". Il n'y a là aucune tour... mais des restaurateurs locaux bien inspirés ont baptisé leur établissement "The Red Castel". Pour ce qui est de la couleur rouge, on ne la trouve que dans la terre locale. Mais, au fait, dans le Critias (116.a), Platon parlait de la couleur des roches de l'île d'Atlantide : il parle de roches rouges, effectivement, mais aussi de roches blanches...et nous avons, à l'ouest de la Crète, un massif montagneux nommé "Lefka Ori" ce qui se traduit par "les Montagnes Blanches". Il reste à trouver la dernière couleur mentionnée par Platon, le noir : il suffit de regarder, de la mer, le Cap Malée dont nous parle Homère dans le Chant III de l'Odyssée pour trouver ces roches noires.
- A Kalamaki, autre petit village de la côte, à 5 km au sud de "Kokkinos Pirgos", des étéo-crétois ont construit, il y a quelques années, une superbe piscine. Ils l'ont baptisée ...."ATLANTIDA". Sur la route qui conduit de Phaestos à Matala, on se trouve donc brutalement devant un panneau indicateur qui nous montre la route pour rejoindre ...l'Atlantide !!!!
Hasard.... ou résurgence du passé ?????